Benoît Rayski

journaliste français
Benoît Rayski
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 86 ans)
Émanville (Eure)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Benoît RajgrodzskiVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Père

Benoît Rayski, né le à Paris et mort le à Émanville[1],[2], est un journaliste et essayiste français.

Biographie modifier

Benoît Rayski est le fils d'Adam Rayski, responsable de la section juive au sein des Francs-tireurs et partisans - Main-d'œuvre immigrée, mouvement du PCF clandestin constitutif de la Résistance intérieure française[3] pendant la Seconde guerre mondiale.

Il signe une dizaine d'essais sur le traitement historique du communisme et la mémoire de la Résistance, notamment L'Enfant juif et l’enfant ukrainien : réflexions sur une imposture (Éditions de l’Aube, 2001) et Le cadavre était trop grand. L'Affiche rouge (Denoël, 2009) qui fait revivre le Paris de ces vingt-trois adolescents condamnés à mort pour leur engagement dans la Résistance[4].

Il a travaillé pour France-Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris, Globe Hebdo[5].

Benoît Rayski a depuis « viré à droite »[5], et écrit régulièrement pour les sites d'extrême droite Boulevard Voltaire[6] et Riposte laïque, pour Atlantico[6], ainsi que dans le magazine Causeur[6].

Polémiques et critiques modifier

En , alors qu'il critique déjà régulièrement l'islam, il publie sur le site Atlantico un article sur la réédition de Mein Kampf, où il indique que ce livre était « depuis des années un best-seller dans le monde arabe-musulman »[7].

En , Acrimed, consacre un article aux « éditorialistes-faucons », et note que par le passé, Benoît Rayski s'est déclaré « islamophobe de gauche » et « islamophobe de droite »[8].

En 2016, il publie dans Atlantico un article dans lequel il s'en prend notamment à Sihame Assbague dans un style petit nègre : « [...] moi pas vouloir être mélangé à des milliers de Sihame Assbague qui crachent sur moi. Moi être heureux dans mon jardin. À me prélasser dans mon hamac. Moi fumer cigare. Moi lire Tintin au Congo. Moi rêver d'être dans un palanquin porté par des Noirs. [...] »[6].

En 2017, il commente sur Atlantico les essais et romans érotiques de Marlène Schiappa qu'il traite de « reine des salopes » dans le sous-titre de son article, provoquant des réactions d'internautes[9],[10]. Dans le même article, il tient des propos transphobe et biphobes[6]. Deux jours après ces propos jugés sexistes et insultants, Atlantico publie une lettre d'excuses de Benoît Rayski à Marlène Schiappa[11], et une autre de Jean-Sébastien Ferjou, directeur de la publication d'Atlantico, évoquant un surtitre « injustifiable et déplacé »[12].

À la suite d'une tribune publiée par Benoît Rayski sur Atlantico, en 2015, jugée incroyablement raciste par l'historien expert de l'extrême droite Nicolas Lebourg, ce dernier refuse de s'exprimer sur le site[6].

Les Inrockuptibles relèvent qu'« aucune information ne vient corroborer la qualité d’“historien” » qui lui est attribuée sur Atlantico[6].

Publications modifier

Ouvrages modifier

  • Les effacés de la terre : quelques jours dans la vie de Julie, chômeuse, Cerf, 2019[13]
  • Les bâtards de Sartre, Éditions Pierre-Guillaume De Roux, 2018 (ISBN 2363712595)[14]
  • Fils d'Adam, Nostalgies communistes, Éditions Exils, 2017 (ISBN 978-2-912969-79-8)
  • Comment je suis devenu un sale Français : bref itinéraire d'un Juif polonais né en France, Monaco, Éditions du Rocher, , 161 p. (ISBN 978-2-268-07989-9)[15]
  • Stèle pour le sous-lieutenant Grunberg : Lycéen et résistant guillotiné par Pétain, Monaco, Éditions du Rocher, , 128 p. (ISBN 978-2268076317)
  • Le Gauchisme, maladie sénile du communisme, Atlantico, , 37 p. (ISBN 978-2-212-86897-5, présentation en ligne)
  • L'antisémitisme peut-il être de gauche, Mordicus, 2013.
  • J'ai pour la France une étrange passion : Itinéraire amoureux, Editions David Reinharc, 2012.
  • L’homme que vous aimez haïr, Paris, Grasset & Fasquelle, , 130 p. (ISBN 978-2-246-77991-9)
  • L’Affiche rouge – 21 février 1944, Denoël, (ISBN 978-2-207-26116-3 et 2-207-26116-6)
  • Le cadavre était trop grand : Guy Môquet piétiné par le conformisme de gauche, Paris, Éditions Denoël, , 119 p. (ISBN 978-2-207-26050-0)[16],[17]
  • Là où vont les cigognes : récit, Paris, Éditions Ramsay, , 228 p. (ISBN 978-2-84114-900-1)[18]
  • Jours tranquilles à Créteil : Voyage au bout d'une haine ordinaire, Ramsay, 2004.
  • Ces étoiles qui brûlent en moi, Paris, Éditions du Félin, , 107 p. (ISBN 2-86645-517-7)
  • Un livre rouge, Paris, Seuil, , 108 p. (ISBN 2-02-050034-5)
  • L'Enfant juif et l’enfant ukrainien, La Tour-d'Aigues, Éditions de l'Aube, , 81 p. (ISBN 2-87678-655-9)[19]

Préfaces modifier

  • La sanglante vie du baron Ungern Von Sternberg racontée par lui-même, Tatamis, 2014.
  • Bruno Jasienski, Je brûle Paris, Éditions du Félin, 2003.

Notes et références modifier

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. Atlantico, « Hommage à mon père, Benoît Rayski », sur Atlantico, (consulté le )
  3. Voir sur cartage.org.lb.
  4. Patrick Kéchichian, Sacrée colère, lemonde.fr, 30 janvier 2004
  5. a et b « Benoît Rayski, Écrivain et journaliste français », sur bibliomonde.com (version du sur Internet Archive)
  6. a b c d e f et g Clémentine Spiler, « Racisme, « reine des salopes » et « islamophobie décomplexée »: petit portrait de Benoît Rayski », sur Les Inrockuptibles, (consulté le )
  7. Mathieu Dejean, « Quand Atlantico brandit Mein Kampf pour stigmatiser l’islam », Les inrocks, (consulté le )
  8. Colin Brunel, « « Avec nous, ou avec les terroristes » : les éditorialistes-faucons sont de retour », sur Acrimed, (consulté le )
  9. L.Be., « Marlène Schiappa qualifiée de «reine des salopes» par Atlantico », sur 20 minutes, (consulté le )
  10. « La secrétaire d’État Marlène Schiappa insultée par Atlantico: les internautes réagissent », Le Soir, (consulté le )
  11. L.Be., « Marlène Schiappa qualifiée de «reine des salopes»: Atlantico s'excuse », sur 20 minutes, (consulté le )
  12. Kocila Makdeche, « Le site Atlantico présente ses excuses à Marlène Schiappa après l'avoir qualifiée de « reine des salopes » », sur France info, (consulté le )
  13. « « Les Effacés de la terre », de Benoît Rayski : la chronique « sociologie » de Roger-Pol Droit », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  14. Robert Kopp, « De Philippe Muray à Benoît Rayski », sur Revue Des Deux Mondes, (consulté le )
  15. "Comment je suis devenu un sale français" par Benoit Rayski, tribunejuive.info, 12 septembre 2015
  16. Roger-Pol Droit, "Le cadavre était trop grand. Guy Môquet piétiné par le conformisme de gauche", de Benoît Rayski : pour l'honneur d'un résistant, lemonde.fr, 21 novembre 2008
  17. Touche pas à Guy Môquet !, nouvelobs.com, 22 octobre 2009
  18. Là où vont les cigognes de Benoît Rayski, lemonde.fr, 18 octobre 2007
  19. Dominique Vidal, « L'enfant juif et l'enfant ukrainien. Réflexions sur un blasphème », sur Le Monde diplomatique, (consulté le )

Liens externes modifier